Halal Hallal

Publié le par grillade-party.over-blog.com

Dans l'islam, le mot halal (حلال [ḥalāl], « permis », « profane », « licite », parfois orthographié de manière erronée hallal, , est antonyme de haram. « Halal » définit ce qui est permis pour le musulman et « haram » définit ce qui est un péché et ce qui est sacré, et qui lui est donc interdit.

 

Le Halal (le licite) et le Harâm (l’illicite) relèvent d’un concept général qui oriente le quotidien du musulman dans la Voie de Dieu, transmise par le Prophète de l’islam, Mohammed (PBSL).
Ainsi le licite et l’illicite constituent-ils des limites qui tracent le cheminement spirituel, du plus commun des mortels aux esprits les plus éclairés et aux cœurs les plus initiés.
Entre ces deux limites se situe une variété de niveaux de permission et d’interdiction. Certaines choses sont strictement interdites, d’autres sont détestables, d’autres encore sont permises ou simplement recommandées. Cette variance se traduit dans différents domaines : le domaine de l’adoration et celui des relations sociales.

 Aussi les limites extrêmes que traduisent les notions de licite et d’illicite ne peuvent-elles être appréciées à leur juste valeur que dans une relation de proximité avec Dieu. Il s’agit d’une relation d’amour et de révérence qui fait du croyant un être doué de complexité : il a un corps, un cœur, un esprit et une âme. À chacun de ces éléments correspondent une fonction et un fonctionnement. De ce fait, chaque élément a ses propres modes de ressourcement dont il se nourrit. Mais l’ensemble évolue d’une manière cohérente vers Dieu. Dès lors, on comprend que le licite et l’illicite s’articulent différemment pour chaque élément. Il en est ainsi du corps qui a besoin de nourriture pour s’épanouir.
Se nourrir est alors non plus un simple geste mécanique, mais un acte consacré par cette parole prophétique : "Dieu est bon et n’accepte que ce qui est bon."
Par conséquent, certaines conditions sont requises pour permettre à la nourriture d’être licite. La nature de la nourriture et les moyens de s’en procurer doivent répondre à l’exigence de la licéité.
Concernant la viande, les textes islamiques – le Coran et la Sunna (ayant trait au Prophète) – sont assez explicites pour offrir au musulman un moment de plaisir et de spiritualité durant son repas. Une nourriture du corps non accompagnée de celle du cœur peut réduire le fait de manger à un acte animal. Un cœur présent au moment du repas qui nourrit le corps donne à l’acte de manger une entière jouissance de cette faculté à l’être humain.

 Par ailleurs, la philosophie islamique considère que Dieu a créé l’Univers dans la perspective de servir l’être humain. Les animaux sont dès lors considérés comme des partenaires de l’homme. Ils sont nécessaires à son équilibre, mais l’homme ne peut en disposer d’une manière inconsidérée. À chacune des créations de Dieu, un cadre et un rôle sont établis.
Les versets coraniques évoquant la relation à l’animal traduisent cette philosophie.
sources coraniques

"Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d’ALLAH, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d’une chute ou morte d’un coup de corne, et celle qu’une bête féroce a dévorée – sauf celle que vous égorgez avant qu’elle ne soit morte. (Vous sont interdits aussi la bête) qu’on a immolée sur les pierres dressées […]."
Sourate 5 La Table servie (al-Mâ’ida), verset 3.

"Et les bestiaux, Il les a créés pour vous ; vous en retirez des vêtements chauds ainsi que d’autres profits. Et vous en mangez aussi. Ils vous paraissent beaux quand vous les ramenez, le soir, et aussi le matin quand vous les lâchez pour le pâturage. Et ils portent vos fardeaux vers un pays que vous n’atteindriez qu’avec peine. Vraiment, votre Seigneur est Compatissant et Miséricordieux."
Sourate 16 Les Abeilles (an-Nahl), versets 5-7.

"Nous vous avons désigné les chameaux (et les vaches) bien portants pour certains rites établis par ALLAH. Il y a en eux pour vous un bien. Prononcez donc sur eux le nom d’ALLAH, quand ils ont eu la patte attachée (prêts à être immolés). Puis, lorsqu’ils gisent sur le flanc, mangez-en et nourrissez-en le besogneux discret et le mendiant. Ainsi, Nous vous les avons assujettis afin que vous soyez reconnaissants. Ni leur chair ni leur sang n’atteindront ALLAH, mais ce qui L’atteint de votre part, c’est la piété. Ainsi vous les a-t-Il assujettis afin que vous proclamiez la grandeur d’ALLAH, pour vous avoir mis sur le droit chemin. Et annonce la bonne nouvelle aux bienfaisants."
Sourate 22 Le Pèlerinage (al-Hajj), versets 36-37.

"Et accomplissez pour Allâh le pèlerinage et la ‘umra. Si vous en êtes empêchés, alors faites un sacrifice qui vous soit facile. Et ne rasez pas vos têtes avant que l’offrande (l’animal à sacrifier) n’ait atteint son lieu d’immolation. Si l’un d’entre vous est malade ou souffre d’une affection de la tête (et doit se raser), qu’il se rachète alors par un siyâm (jeûne) ou par une aumône ou par un sacrifice. Quand vous retrouverez ensuite la paix, quiconque a joui d’une vie normale, après avoir fait la ‘umra en attendant le pèlerinage, doit faire un sacrifice qui lui soit facile. […]"
Sourate 2 La Vache (al-Baqara), verset 196.

"[…] et cela en offrande qu’il fera parvenir à (destination des pauvres de) la Ka‘ba […]."
Sourate 5 La Table servie (al-Mâ’ida), verset 95.

"Accomplis la salât (prière) pour ton Seigneur et sacrifie."
Sourate 108 L’Abondance (al-Kawthar), verset 2.

""Seigneur, fais moi don d’une (progéniture) d’entre les vertueux." Nous lui fîmes donc la bonne annonce d’un garçon (Ismaël) longanime. Puis quand celui-ci fut en âge de l’accompagner, Abraham dit : "Ô mon fils, je me vois en songe en train de t’immoler. Vois donc ce que tu en penses." Ismaël dit : "Ô mon cher père, fais ce qui t’est commandé. Tu me trouveras, s’il plaît à ALLAH, du nombre des endurants." Puis quand tous deux se furent soumis (à l’ordre d’ALLAH) et qu’il l’eut jeté sur le front, voilà que Nous l’appelâmes : "Abraham, tu as confirmé la vision. C’est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants.""
Sourate 37 Les Rangés (as-Sâffât), versets 100-105.

"Nulle bête marchant sur terre, nul oiseau volant de ses ailes, qui ne soit comme vous en communauté. […]"
Sourate 6 Les Bestiaux (al-An‘âm), verset 38.
Paroles du Prophète

 Le statut du Prophète (PBSL) en islam est prépondérant. Sans lui, l’islam ne pouvait être transmis ni bien compris. Après la Parole divine que constitue le Coran, première source de spiritualité et d’enseignements pour les croyants, les faits, gestes et paroles du Prophète Mohammed sont considérés, eux aussi, comme étant une source fondamentale de l’islam ; ils concernent tous les domaines de la vie humaine. Ainsi en est-il du sacrifice.

Le Prophète Mohammed (PBSL) a dit :
"Un homme qui marchait, éprouva une très grande soif en cours de route. Trouvant un puits, il y descendit et but. Quand il sortit (du puits), il vit un chien tirant la langue et léchant la terre humide tant il avait soif. Ce chien, pensa l’homme, éprouve une soif aussi grande que celle que j’éprouvais moi-même tout à l’heure. Il redescendit dans le puits, remplit sa bottine d’eau, la tint entre les dents, sortit du puits, puis abreuva le chien. ALLAH lui en fut reconnaissant et lui pardonna ses péchés.
– Ô Envoyé de Dieu, diront alors les fidèles, serons-nous donc récompensés grâce aux animaux ?
– Oui, répondit-il, l’homme est récompensé pour le bienfait de tout être vivant. "
Rapporté par Muslim et Bukhârî

 Ainsi, comme le stipulent les sources fondamentales de l’islam (le Coran et la Sunna), sacrifier une vie pour une autre exige de la considération au plus haut point. Seul le besoin de se nourrir justifie cette autorisation tant que cela reste dans le cadre sacré élaboré par Dieu. Malgré une réalité qui ne correspond pas toujours à l’éthique, le sacrifice constitue un exemple de la synthèse entre le monde d’ici-bas et les recommandations divines permettant d’atteindre un équilibre entre matérialité et spiritualité.

Références islamiques Source : www.halal-avs.com

 

www.grillade-party.com

 

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